Pourquoi utiliser un antivibrateur pour jouer au tennis ?

Les antivibrateurs sont des petits objets présents sur les raquettes, mais pourquoi sont-ils sur les raquettes ?

Si vous avez déjà joué au tennis ou si vous avez l’habitude de regarder du tennis à la télé, vous avez surement déjà vu sur certaines raquettes des joueurs, un objet placé sur le cordage, peut-être même que votre raquette en a un sur son cordage.

Si c’est le cas, alors vous savez sans doute que l’on appelle ça un antivibrateur (ou dampener en anglais).

Mais connaissez-vous vraiment son utilité, les différents types d’antivibrateurs ou encore les alternatives à eux ?

Les antivibrateurs : Qu’est ce que c’est ?

Les antivibrateurs, ce sont des petits objets que l’on place sur son cordage pour limiter les vibrations lors des frappes de balles.

Souvent composé de silicone, il a été inventé par René Lacoste, oui l’un des 4 Mousquetaires, ou encore le créateur de la marque au crocodile.

Il installera pour la première fois une « pastille anti-vibration » sur une raquette puis plusieurs années plus tard, il inventera l’antivibrateur qu’il nommera le Damper.

Les antivibrateurs : A quoi ça sert ?

De par sa composition, généralement en silicone, les antivibrateurs sont des objets mous et plus ou moins maléables.

Pourquoi utiliser un antivibrateur ?

Ils permettent donc, d’apporter un maintien supplémentaire au cordage de votre raquette.

Ce maintien, permet aux cordes de moins vibrer lors des contacts avec les balles lors de vos frappes.

Par conséquent, si les cordes vibrent moins au début, elles ne propageront donc pas autant de vibrations que sans la présence d’antivibrateurs.

Cela aura donc pour effet de diminuer les vibrations arrivant dans vos bras.

Enfin, si on reçoit moins de vibrations lors de vos frappes, on limite la fatigue de nos muscles et articulations.

On les préserve donc plus des douleurs et blessures, comme par exemple le célèbre tennis elbow.

Or, certains joueurs trouvent qu’en utilisant un antivibrateur, on sent moins la balle lors des frappes, que cela diminue les sensations de jeu.

A cela, je répondrais que tout dépend de la raquette utilisée, du cordage utilisé, ou tout simplement du ressenti de chacun.

Comme on dit, les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas.

En revanche, vous pouvez jouer avec une raquette et ne pas ressentir le besoin d’utiliser un antivibrateur et essayer une autre raquette juste après et ne même pas imaginer jouer sans antivibrateur.

Les différents styles d’antivibrateurs :

Il existe deux grandes catégories d’antivibrateurs.

En anglais on les appelles les « buttons dampener » donc antivibrateurs boutons en français, ou les « worms dampener » donc les antivibrateurs vers.

On appelle les antivibrateurs boutons comme cela, tout simplement car ils ressemblent à des boutons.

Ce sont les plus petits antivibrateurs, or cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas efficaces.

4 raquettes de tennis avec des antivibrateurs boutons insérés entre les cordes
Antivibrateur bouton sur des raquettes

La deuxième catégorie d’antivibrateur, regroupe différentes formes d’antivibrateurs. Mais elles ont toutes comme point commun le fait d’être de forme longiligne.

Sabine Lisicki avec une raquette possédant un antivibrateur de forme longiligne
Antivibrateur de forme longiligne sur la raquette de Sabine Lisicki

Un style d’antivibrateur très particulier :

En dehors des deux types d’antivibrateurs énoncés au dessus, il peut exister un troisième type.

Cependant vous n’en trouverez jamais à la vente ! Mais pourquoi, va-t-on me dire.

Tout simplement car ce genre d’antivibrateur n’est autre qu’un élastique !

Eh oui, il suffit de prendre un élastique assez épais, vous le placer autour de deux cordes et vous faites un noeud.

On pourrait donc penser que mettre un élastique à la place, est une solution de secours au cas où on venait de perdre son antivibrateur. Ou bien que cela surfe sur la vague du DIY.

Il s’avère que cette technique existe depuis les années 90 et qu’elle est très utilisée et même par des pros, et par n’importe lesquels !

Parmi eux on peut citer André Agassi, Andy Roddick, ou encore Nick Kyrgios, qu’on a pu voir quelque fois avec un élastique

Des raquettes avec antivibrateur intégré ?

Certaines marques ont sorti des modèles de raquettes avec des systèmes permettant de diminuer les vibrations sans avoir besoin de mettre un antivibrateur.

Parmi elles, on peut citer la marque Babolat avec son Cortex System. Celui-ci est un système placé entre le coeur de la raquette et le manche, composé de matière absorbant les chocs.

Babolat l’a intégré à presque toutes ces gammes compétitions. Ils l’ont intégré sur la gamme AERO et la gamme Pure Drive. Il n’y a que la gamme Pure Strike qui ne l’a pas eu.

On peut également citer la marque Wilson. Il y a quelques années, Wilson a sorti une gamme de raquette appelée BLX. Ces raquettes étaient composées de fibres de basalte directement dans le cadre, ce qui permettait de réduire les vibrations.

Ou doit-on placer son antivibrateur ?

Si je dis que l’antivibrateur se place sur le cordage, je n’apprends rien à personne.

Cependant, on n’a pas le droit de mettre notre antivibrateur n’importe où sur sa raquette.

Au niveau de la largeur du cordage, on peut le placer n’importe où. Il faut seulement qu’il se trouve en dessous du premier travers (première corde horizontale).

Il est interdit de placer son antivibrateur au dessus de cette corde !

Voilà ! Maintenant vous savez tout sur les antivibrateurs.

Si vous aimez ce genre d’article, j’ai aussi fait un article expliquant pourquoi il y a des numéros sur certaines balles ! Pour le voir : cliquez ici

Et surtout, dites moi en commentaires si vous jouez avec un antivibrateur ou pas.

L’HISTOIRE DE LA RAQUETTE PARTIE 2 : Des raquettes en Métal

Wilson T2000

Après avoir vu l’histoire des raquettes en bois, nous allons nous attarder sur l’histoire des raquettes en métal.

Le successeur des raquettes en bois : Les Raquette en Métal

En 1963, René Lacoste, a pensé à l’éventualité de faire des raquettes avec une autre matière première que le bois. Il créé alors une raquette en métal qui sera commercialisée par la marque américaine Wilson elle sera nommée la T2000 et sera grandement utilisée par deux joueurs importants de l’époque : l’américain Jimmy Connors et l’américaine Billie Jean King. Au total cette raquette aura gagné 46 tournois du Grand-Chelem via différents joueurs entre 1966 et 1978.

Raquette Wilson T2000
Wilson T2000

En revanche à part ces stats là, ce n’est pas une raquette qui va avoir un très grand succès, elle ne va pas convaincre la majorité des joueurs à choisir d’autres raquettes que celles en bois. Son plus grand défaut étant son poids, puisqu’elle était plus lourde que celles en bois.

Durant cette décennie, des équipementiers venant du monde du ski arriveront dans le tennis. Comme par exemple Howard Head qui va introduire des raquettes avec des cadres renforcés en aluminium en 1969, ces raquettes seront alors constituées de plastique et de métal, ce seront les premiers modèles composites.

Grâce à ces nouveaux matériaux, qui rendent les raquettes plus rigides, il n’est plus nécessaire que la partie reliant le manche avec le cadre soit aussi dominante. C’est à ce moment qu’apparaitront les premières raquettes avec un coeur (ou pont) double branches. C’est également pour cette raison, et le fait que l’on tape de plus en plus fort dans la balle, que la taille des tamis des raquettes va augmenter. Avant, sur les raquettes en bois, le tamis avait une surface d’environ 420cm2. Dans la décennie 70, nous verront apparaitre sur le marché une raquette avec un tamis de 710cm2, ce qui permet d’avoir une plus grande cible pour frapper la balle, ce qui facilite le jeu.

Le vrai successeur :

Prince Pro

À la fin des années 70 début 80 arrivent une variante améliorée des raquettes en métal : les raquettes en alliage, constituées soit de graphite (un dérivé du charbon), de fibre de verre, de titane, ou encore d’un mélange de ceux-ci. Ces raquettes ont la propriété d’être plus légères, plus résistantes, plus rigides donc plus performantes, également plus facile à jouer car elles possèdent plus grande surface de tamis (entre 500 et 600cm2).

Ensuite durant les prochaines années jusqu’au années 2000, aucune innovation de ce nom ne verra le jour concernant les raquettes. Ce seront plutôt des améliorations des raquettes précédentes.

Voilà vous savez maintenant tout sur l’histoire de la raquette en métal !

Si cet article t’a plus et si tu as appris de nouvelles choses sur les raquettes, partages le un maximum et dis moi en commentaire tu aimerais jouer avec une de ces raquettes aujourd’hui.

L’Histoire de la Raquette : Les raquettes en bois

plusieurs-raquettes-en-bois

Les raquettes en bois sont les premières raquettes utilisées pour jouer au tennis mais également par son ancêtre. Vous saurez tout sur leur histoire dans cet article !

Les Premières raquettes :

Bien avant la création du Tennis comme on le connait aujourd’hui, les raquettes étaient déjà utilisées, notamment pour pratiquer le jeu de Paume.

Certes nous ne pensons pas que ce sport était pratiqué avec autre chose que la main du fait de son nom. Au début, ce sport était bel et bien joué avec la main. Mais au fur et à mesure que les gens frappaient de plus en plus fort il a fallu trouver des moyens pour protéger ses mains. Les joueurs ont donc commencé à utiliser des objets, comme des gants, puis des gants avec un renfort qui fait penser à nos cordages d’aujourd’hui.

Puis vers le XVe siècle ils utilisent des battoirs en bois, puis des raquettes en bois, généralement faites de frêne, avec un cordage fait de chanvre ou de boyaux de mouton.

Les premières raquette en bois

La Composition des Raquettes en Bois :

À l’époque, les raquettes étaient composées de 3 éléments principaux. La tête de raquette, ou le cadre, qui est attaché au manche, ces deux parties sont en bois. Et la dernière partie est le cordage. Celui-ci est la seule partie en contact avec les balles et qui était fait au début avec des boyaux de moutons.

Ces raquettes pesaient environ 400g, mesuraient environ 66cm de longueur et possédaient soit un tamis de forme sphérique, ou carré d’une dimension qui avoisinant les 300 cm2.

Les raquettes d’aujourd’hui possèdent des tamis de 645cm2 en moyenne. La surface de frappe était alors très petite. Il est à préciser que les raquettes en bois sont les raquettes les plus souples c’est pourquoi elles sont très confortables. En revanche pour la puissance on repassera.

De plus les raquettes en bois nécessitait de placer une sorte de cadre, au début en bois puis en métal autour de la tête de raquette pour éviter que le bois ne se déforme.

Des raquettes en bois avec leur cadre de protection

La Première Révolution des Raquettes en Bois:

Les premières raquettes au Tennis étaient fabriquées en bois massif. Mais en 1930, une révolution va apparaitre dans le monde du Tennis.

En effet, les raquettes ne seront plus en bois massif mais en bois laminé. Elles seront donc constituées de plusieurs essences de bois comme le frêne toujours, le noyer, l’hêtre ou encore l’érable.

Cette technique rend les raquettes plus résistantes aux tensions. Elles possèdent également un meilleur équilibre entre puissance et contrôle.

L’existence de ces nouvelles raquettes est due à l’arrivée d’une nouvelle colle à bois permettant l’assemblage de ces dernières.

plusieurs raquettes en bois
Source : catawiki

L’arrivée d’un accessoire encore inconnu :

On fait un saut dans le temps puisqu’on arrive en 1963. Oui il n’y a pas eu d’évolution de matériel en 30 ans dans le Tennis.

En cette année, on voit arriver sur les raquettes, des bandes en tissus enroulées autour du manche de la raquette. C’est la création du grip, et on la doit à un français, qui plus est, un des 4 Mousquetaires puisqu’il s’agit de René Lacoste.

La fin d’une ère :

Dans les années 60/70 le monde du tennis voit l’émergence de nouvelles matières pour fabriquer des raquettes. Elles permettent de restituer plus de puissances dans la balle. Mais nous y reviendrons dans un prochain épisode.

La décennie 70 est marquée par la domination de Borg et McEnroe. Ce sont les derniers adeptes des raquettes en bois. Au début des années 80 Borg va prendre sa retraite.

McEnroe va alors changer de raquette pour une autre matière. Ceci provoque la fin de l’utilisation des raquettes en bois.

Le dernier tournoi du Grand-Chelem remporté par un joueur avec une raquette en bois, est Roland-Garros 1983. C’est Yannick Noah qui gagnera le dernier grand tournoi avec une raquette faite de bois.

Yannick Noah Roland Garros 1983
Yannick Noah Roland Garros 1983

Voilà tu sais maintenant tout sur la période des raquettes en bois !

Si cet article t’a plu, tu peux lire la suite de cette série avec l’article sur les raquettes en métal